bafouilles

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Même pas mort

 

Résumé :

«Je m'appelle Bellovèse, fils de Sacrovèse, roi des Turons. Pendant la guerre des Sangliers, le haut roi, mon oncle Ambigat, a tué mon père. Ma mère, mon frère et moi avons été exilés au fond du royaume biturige. Parce que nous étions de son sang, parce qu'il n'est guère glorieux de tuer des enfants, Ambigat nous a épargnés.
Le temps a suivi son cours. Nous avons grandi. Alors mon oncle s'est souvenu de nous. Il a voulu régler ce vieux problème : il nous a envoyés, mon frère et moi, guerroyer contre les Ambrones. Dès le début des combats, nous nous sommes jetés au milieu du péril, et je suis tombé dans un fourré de lances. Mais l'impensable s'est produit : je ne suis pas mort.» 

 

Mon avis, en quelques mots :

 J'ai un profond intérêt pour la nouvelle vague française de la fantasy car, les romans Watsburg, La horde du contrevent, Le royaume blessé, Juana Vera et Gagner la guerre font parties de mes lectures les plus enthousiasmantes de ces dernières années. Ces auteurs (respectivement F. Ferran, A. Damasio, L. L. Kloetzer et J.P. Jaworski x2) ont su se libérer des carcans de la fantaisie à papa, regorgeant de magiciens, trolls et autres dragons pour se concentrer sur l'être humain, son rapport aux autres, ses luttes de pouvoir et son interaction avec son environnement.

Dans son troisième roman, après le fabuleux recueil de nouvelles Janua Vera et son long roman Gagner la guerre, Jean-Philippe Jaworksi revient avec le premier volume d'un triptyque consacré aux... Vikings !

Car, le Viking est à la mode ! En chef de file, dans le comics, Brian Wood avait ouvert le bal, il y a quelques années avec  sa série Northlanders (récemment édité chez nous par Urban et que je vous conseille fortement). Plus connu, le petit écran, via nos voisins Irlandais s'est lancé dans la série éponyme Viking, excellente au demeurant. Si, contrairement au Northlanders et Viking cités ci-dessus, le Même pas mort de Jaworski s'éloigne de la pure trame historique, il s'inspire tout de même d'un contexte immédiatement identifiable. Le lecteur entre donc dans ce récit, marqué par la brutalité, le sang, et surtout, par toutes les légendes et mystères, de la nature, qui entourent les croyances de ces peuplades.

 L'auteur, malin, fleure en continu avec tous ces mystères pour livrer un récit à la lisière du fantastique sans jamais y sombrer. Par ailleurs, au lieu d'opter pour une construction classique, le récit se situe sur trois époques (trois moments de la vie du personnage principal, écrit à la première personne) qu'il s'amuse à intercaler au fur et à mesure de longs passages. Cette construction, ne déstabilise pas complètement le lecteur et permet d'apporter des éléments de réponses aux vécus des protagonistes. Cet ensemble, fait que l'on s'identifie rapidement au personnage principal. Car, Même pas mort est l'histoire d'un enfant, déchu de son avenir par son oncle. A travers une quête initiatique, riche en rencontres et en combats, il va aller aux devants de son bourreau.

Le talent de conteur de l'auteur, enveloppe ce personnage d'une aura particulière laissant deviner un grand dessein, donnant toujours envie au lecteur de tourner les pages pour savoir ce qu'il en advient. Jean-Philippe Jaworski construit autour une histoire, des personnages et un univers fort dense, parfaitement cohérent où, jamais, lecteur ne se perd.

Au final, même si on a l'impression d'avoir lu qu'une très grande introduction, celle-ci est si habilement menée, que l'on attend qu'une seule chose, la parution du second volume !

 

Bref :

Une, très, grosse introduction, qui foisonne d'idées, ouvre de multiples pistes et amène, pour le moment, beaucoup de questions. S'il est difficile sur ce premier de trois tomes de se forger un avis définitif, une chose est certaine, le style Jaworski fait décidément des merveilles !


21/02/2015
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Tau Zéro

 

 Résumé :

 Terre. XXIIIe siècle. Cinquante astronautes, hommes et femmes, partent pour un impressionnant voyage : rejoindre l'étoile Beta Virginis, à trente-deux années-lumière de la Terre. À bord du Leonora Christina, ils s'apprêtent à effectuer la plus audacieuse des missions : coloniser une nouvelle planète. Mais leur périple ne se déroulera bien évidemment pas comme prévu, et les emmènera loin, beaucoup plus loin qu'ils ne l'avaient imaginé. Jusqu'aux confins de l'univers – et même au-delà. 

 

Mon avis, en quelques mots :

 "Tau zéro" est un roman de Poul Anderson (notamment connu pour son cycle de la Patrouille du temps) des années 70 qui a mis un peu plus de quarante ans avant d'être traduit chez nous.

Malgré les critiques élogieuses, n'étant pas particulièrement fan de son cycle le plus connu, j'ai entamé ce Tau zéro avec un certaine appréhension qui s'est rapidement dissipée car, le court roman de Poul Anderson (un peu plus de 300 pages) fait partie de ces livres qui se dévorent d'une traite !

Dans Tau zéro, une cinquantaine de personnes embarquent dans un vaisseau hyper perfectionné pour tenter d'aller coloniser une planète très lointaine. Grâce à des connaissances physiques novatrices, ils vont pouvoir (tenter) d'effectuer ce trajet mais (sinon, ça n'a pas d'intérêt !), tout ne va pas exactement se dérouler comme prévu et nos protagonistes vont se retrouver à dériver dans l'espace, en repoussant de plus en plus les limites de la physique et des rapports humains. Dés lors, en effet, le problème de vie en espace confiné et en groupe va se poser et s'additionner aux autres soucis.

Pour Anderson maîtrise habilement son récit en le saupoudrant, légèrement (on est très loin d'un roman de hard science), de notions de physiques pour le rendre plus crédible. Les relations entre les personnages, quoique vue sous l'œil d'un écrivain des années 70, rend l'ensemble très humain et, après un léger creux au milieu du livre relance l'intérêt pour cette croisière vers l'impossible.

Le final, ambitieux, tient toutes ses promesses.

 

 Bref :

"Tau zéro" n'est peut être pas ce roman de sf ultime comme vanté sur la couverture mais c'est de la bonne sf, comme on les aime ! Un récit qui mêle habilement contexte humain et physique et qui se dévore d'une traite.


18/02/2015
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A travers temps

 

Résumé :

 Tout juste licencié, largué par Barbara, sa compagne, Tom Winter sombre dans la dépression et l’alcool. Aidé par son frère, il décide de revenir dans sa ville natale, Belltower, où il acquiert une maison banale et loin de tout. Elle a autrefois appartenu à un certain Ben Collier qui a mystérieusement disparu, dix ans plus tôt. Mais Tom sent que cette maison pourrait lui permettre de prendre un nouveau départ. Ce qu’il ignore, c’est que Collier était en fait un voyageur temporel ; il a été assassiné dans le jardin où il faisait des plantations et son corps a été caché dans la forêt voisine.

 

Mon avis, en quelques mots :

 "A travers temps" est l'un des premiers romans de R.C. Wilson qui a atteint la notoriété avec des livres tels que "Les Chronolites" ou encore "Spin" et ses suites.

Dans cette œuvre de jeunesse, on est loin des immensités et ambitions développées dans ses romans plus récents. "A travers temps" est plutôt à aborder comme un roman assez court, une série B mais dans le bon sens du terme. En effet, j'ai immédiatement accroché à l'histoire développée par R.C. Wilson. Celle-ci est simple, sans fioritures et s'attèle à décrire des personnages banals face à une situation extraordinaire. La richesse de ce roman vient essentiellement du développement des nombreux personnages qui prennent tous, à un moment, une part importante à l'intrigue.

Finalement, ce que l'on aurait pu prendre à première vu comme une œuvre mineure de cet auteur, se révèle être un roman assez passionnant dont on dévore les pages jusqu'à la conclusion. Même si le roman n'est pas exempt de défauts, dans sa construction notamment, le moment de lecture est suffisamment agréable pour passer outre.

 

Bref :

Si vous cherchez un roman de transition entre deux pavés philosophiques, "A travers temps" est un excellent divertissement, de haute tenue.


22/12/2013
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Fables #20

 

Résumé :

Le redoutable et terrifiant Mister Dark est mort, éliminé par la seule entité plus glaciale que lui, tous Royaumes confondus : le Vent du Nord. Son fils Bigby, en refusant de prendre la succession de son père sur le trône, transmet cette responsabilité à l’un de ses jeunes louveteaux. Une série de tests et d’épreuves les attendent afin de déterminer lequel d’entre eux accèdera au règne suprême.

 

Mon avis, en quelques mots :

Troisième saison/époque pour la série de Bill Willingham. Exit les grands méchants et place aux luttes de pouvoirs pour récupérer les miettes des empires/royaumes récemment défaits.

Bon, clairement, après 20 volumes de Fables, les surprises des premiers opus sont un peu passées. Toutefois, force est de constater que l’on retrouve avec plaisir cette savoureuse galerie de personnages imaginaires.

Ce 20ème volume pose un peu l’intrigue et permet un retour à la normale des différents protagonistes. Est-ce que cette accalmie prépare un nouveau coup d’état, une nouvelle invasion ?

 

Bref :

Un tome de transition.


18/12/2013
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Le successeur de Pierre

 

Résumé :

Cela fait des siècles que la Bulle de Pierre, écrite par le premier pape, est perdue. Objet de toutes les convoitises, la teneur de son message n’est connue que des souverains pontifes, successeurs de l’apôtre de Jésus.
Pour le jeune Calvin, isolé dans son cocon à l’intérieur d’une des immenses pyramides où s’est réfugiée la quasi-totalité de l’humanité, il est des mystères bien plus immédiats : pourquoi a-t-il été séparé de sa mère? Qui sont ces amis avec lesquels il ne communique que par Web interposé et qui se cachent derrière des avatars aux noms faussement transparents?… Et pourtant, se peut-il que tous ces faits soient liés au manuscrit disparu?

 

Mon avis, en quelques mots :

Le successeur de Pierre est un roman à la croisée de l’enquête policière, de la réflexion sur le devenir de la société et de la pure science-fiction. Jean-Michel Truong brasse en effet, avec audace, plusieurs intrigues entremêlées au sein d’un univers clos complètement original.

J’ai trouvé que la force de ce roman venait de l'enquête et surtout du cloisonnement des personnages, soustrait à tout contact humain et vivant dans des cocons. L'auteur dépeint par ailleurs très bien la répercussion que peut avoir ce mode de vie et le développement du réseau de communication dans ce contexte.

Hormis de trop longs pavés explicatifs, pour certains chapitres, les personnages et l’univers sont suffisamment puissants pour intriguer le lecteur tout au long de ce gros roman.

En outre, il y a, dans l’univers de Jean-Michel Truong, un foisonnement de thèmes abordés qui peuvent servir l’intrigue ou s’imposer comme de longues réflexions. Je suis, cependant, un peu partagé, sur ce qui engage l’aspect religieux et pour le coup un peu plus fantastique du récit. Je n’ai, en effet, pas adhéré a cette touche trouvant qu’elle alourdit le récit sans rien apporter de réellement pertinent. La fin par ailleurs, révélation sur deux plans distincts, m’a semblé un peu en dessous, à la fois trop manichéenne et trop fantastique.

Il reste au final un beau roman, un peu long par moment et au final un peu décevant certes mais qui reste tout de même une belle découverte.

 

Bref :

Original et audacieux, même si le récit ne tient pas toutes ses promesses, le roman de Jean-Michel Truong reste un roman à conseiller.


18/12/2013
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Sandman #3

 

Résumé :

Au cours de son emprisonnement, Sandman a retenu une importante leçon : pour demeurer, le Seigneur des Rêves devra soit changer, soit mourir. Il a pris sa décision et visite depuis la psyché des Hommes, se rapprochant d’eux plus qu’il ne l’aurait cru à leur contact. Les relations que cet être hors du temps entretient avec les membres de sa famille – les Infinis – opèrent également de nouvelles métamorphoses.

 

Mon avis, en quelques mots :

Il est difficile de faire partager l’enthousiasme, incommensurable, que l’on peut avoir pour une série que l’on considère comme ce qui peut se faire de mieux dans un média donné. C’est le cas ici pour Sandman. Je vais donc le faire court, en quelques phrases.

Sandman ne ressemble à rien de connu. C’est un projet ambitieux et tentaculaire, dense et intelligent.

Sandman, c’est la synthèse des mythologies et des poésies du monde, de nos peurs primaires, cristallisés au sein du personnage de Morphée,  le Sandman, le rêve.

Sandman, c’est Neil Gaiman et le neuvième art à son sommet, un véritable chef d’œuvre intemporel.

Longtemps mal et incomplètement édité en français, Urban comics poursuit son excellent travail éditorial en proposant enfin un écrin à la hauteur du récit de Neil Gaiman.

 

Bref :

A court de superlatifs pour décrire ce monument du neuvième art. Courez acheter et lire le Sandman, c’est une expérience indescriptible dont on ne ressort jamais complètement indemne.


18/12/2013
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Wastburg

 

Résumé :

Wastburg, une cité acculée entre deux royaumes, comme un bout de bidoche solidement coincé entre deux chicots douteux. Une gloire fanée qui attend un retour de printemps qui ne viendra jamais. Dans ses rues crapoteuses, les membres de la Garde battent le pavé. Simple gardoche en train de coincer la bulle, prévôt faisant la tournée des grands ducs à l'œil ou bien échevin embourbé dans les politicailleries, la loi leur colle aux doigts comme une confiture tenace. La Garde finit toujours par mettre le groin dans tous les coups foireux de la cité. Et justement, quelqu'un à Wastburg est en train de tricoter un joli tracassin taillé sur mesure. Et toute la cité attend en se demandant au nez de qui ça va péter.

 

Mon avis, en quelques mots :

Wastburg est un roman à tiroir où Cédric Ferrand dépeint un univers centré autour de la ville de Wastburg où se déploie une population crapuleuse haute en couleur. A chaque chapitre, l’auteur présente un nouveau personnage apportant, de loin, sa pierre à l’édifice. L’espace de quelques pages, on suit donc les déambulations et les aventures de celui-ci. Alors, forcement, cette cassure en chapitre ne facilite pas l’immersion du lecteur et demande, à chaque fois, un nouvel effort. Le rythme s’en trouve donc légèrement haché.

Cependant, hormis un ou deux récits qui m’ont semblé un peu en dessous, j’ai pris un énorme plaisir à découvrir le quotidien et surtout la mauvaise fortune incroyable des personnages de Watsburg. Ceci est du essentiellement à une écriture et un travail savoureux réalisé sur les différents protagonistes.

Dans Watsburg, il ne faut pas chercher de grande intrigue ni de réel fil conducteur mais seulement le guide d’une faune bien ancrée dans cet univers riche et dense. Du coup, le final de Cédric Ferrand semble un peu extérieur au reste du roman même s’il permet d’y apporter le point final.

Finalement, il ne reste plus qu’à espérer que Cédric Ferrand revienne développer cet univers qui possède énormément de potentiel.

 

Bref :

Une belle surprise, un auteur à suivre et à placer dans la même veine que L. Koetzer et J.P. Jaworski. Décidément, la fantasy française a de beaux jours devant elle !


18/12/2013
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Billy Bat #9

 

Résumé :

1922. Einstein, en visite au Japon, fait la connaissance du jeune Zôfu conteur de kaimihibai, un théâtre de papier. Deux ans auparavant, Zôfu, lui, rencontrait un assassin portant sur le torse un tatouage de chauve-souris… C’est évidemment elle le dénominateur commun entre l’artiste de kamishibai et le criminel !

 

Mon avis, en quelques mots :

Neuvième volume pour la nouvelle série de Naoki Urasawa et force est d’avouer que ça commence sérieusement à tourner en rond et surtout, plus inquiétant, à rassembler à un mauvais melting-pot de complots et de théories scientifiques controversés du 20ème siècle… A croire que N. Urasawa souhaite, dans son intrigue, faire la synthèse de tout ce qu’il a trouvé sur le web, sans forcément saisir toutes les implications de ces théories, pour le mettre dans sa série.

Alors, quand, dans un même volume, Einstein intervient pour parler de voyage dans le temps, des météorites amènent une nouvelle bactérie sur terre et les Américains se préparent à faire croire à un voyage sur la Lune, clairement, on est au bord de l’indigestion…

De plus, à la différence de XXth Century boys ou Monster, les personnages principaux laissent très indifférents. Au final, un moment de lecture qui est heureusement sauvé par la qualité de narration et les mécaniques (un peu trop) maîtrisées de N. Urasawa mais qui est inquiétant pour la suite de la série…

 

Bref :

Un numéro relativement décevant qui n’amène pas beaucoup de choses à l’intrigue. De plus, les ficelles de Naoki Urasawa commencent à devenir vraiment trop grosses et maladroites…


18/12/2013
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Hawkeye #2


Résumé :

Découvrez le quotidien de Clint Barton lorsque celui-ci n'est pas en mission avec les Avengers. Chaque jour est synonyme d'aventures, que ce soit lors des fêtes de fin d'année, à l'occasion de la Saint-Valentin ou face aux dégâts causés par l'ouragan Sandy. Puis, un numéro spécial dans lequel le chien du héros mène l'enquête ! 

 

Mon avis, en quelques mots :

Après un premier volume plaisant, surprenant et rafraichissant, l’équipe créative dirigée par Matt Faction revient mettre le couvert sur le personnage de Clint Barton. Alors que le premier opus, loin d’être un modèle de récit super-héroïque classique, était plutôt orienté (légèrement) polar, ce second opus, dépeint le quotidien de notre archer. On suit donc, au cours des différents chapitres, les aventures et surtout les déboires sentimentaux de l’archer. L’ensemble est original, bien écrit avec une narration aux petits oignons. Néanmoins, au terme de ce volume, et même si l’exercice est réussi, je me dis que cette approche s’essouffle rapidement et que certes même si le quotidien d’un super héros (qui n’en est pas vraiment un ici) est intéressant à suivre, à petite dose cela suffit amplement. Clairement, la vie de Clint Barton ne sera pas suffisante à remplir des volumes. J’attends donc un renouvellement et surtout une intrigue un peu plus épaisse afin de continuer à louer les qualités du travail effectué sur ce personnage ou non…

 

Bref :

Un numéro intéressant et original, avec une narration et un graphisme toujours au top. Néanmoins, l’ensemble commence dangereusement à s’essouffler et j’espère que Matt Faction parviendra à renouveler son récit dans les prochains volumes.


18/12/2013
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Capricorne #17

 

Résumé :

Parti pour un lieu mystérieux, Capricorne a du momentanément délaisser sa fonction de protecteur de New York et le nom qui s'y rattache. En effet, la Grosse Pomme est loin d'être hors de danger : non seulement elle ne s'est pas totalement remise de sa faille spatio-temporelle, mais d'anciens dangers ressurgissent, à commencer par les Cavaliers de l'Apocalypse qui seraient en route. Mythe ou réalité, c'est au nouveau Capricorne de le dire...

 

Mon avis, en quelques mots :

Autant le dire tout de suite, je fais partis de cette secte d’adorateurs d’Andréas qui voue, à chacune de ses nouvelles sorties d’album, une adoration hors normes ! Alors, même si parfois je suis lucide avec certains ouvrages de sa production, concernant les séries Rork, Arq et Capricorne, je trouve que l’auteur est au sommet de ce qui peut se faire de mieux dans ce style. Il se peut donc que j’use de quelques superlatifs dans les lignes qui vont suivre…

Car, avec Andréas c’est systématiquement le même constat : dessin de fou furieux (pour un auteur qui réalise en plus deux albums par an, scénario, dessins et couleurs compris !), mise en page magistrale et une construction de scénario dantesque. Chaque numéro apporte son lot de révélations et de questions au mystère colossal de cette œuvre. Mais, là où Andréas étonne c’est que tout se tient, c’est que après chaque nouvel opus, le lecteur peut reprendre sa lecture depuis les premiers volumes et découvrir des éléments qui prennent alors toute leur importance.
Bref, Capricorne, tout comme Arq, c’est une construction de maître, une leçon de scénario et de dessin. Une série incroyable, qui débute en douceur pour révéler, au fur et à mesure, son incroyable construction, ambition et complexité.

 

Bref :

Une série hors normes, de tous les superlatifs, incomparable, un chef d’œuvre en construction. Alors certes, il y a déjà 17 volumes et 18 sont prévus, mais quelle démonstration !


07/11/2013
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Le syndrome du Scaphandrier

 

Résumé :

David est un chasseur de rêves.
Chaque nuit il s'enfonce au cœur du sommeil pour en ramener d'étranges objets que se disputent des collectionneurs avides.
Si, dans le monde réel, David est un modeste fonctionnaire au service d'une administration sans visage, en rêve il mène la vie exaltante et dangereuse d'un cambrioleur aux effractions chaque fois plus risquées.
Les psychologues lui affirment que cet univers parallèle n'existe pas, que ces complices, ces gangsters, ces femmes fatales des profondeurs sont un pur produit de son imagination.
Mais comment en être vraiment sûr ?
Et si l'on pouvait émigrer, passer en fraude la frontière de la réalité pour se réfugier dans la zone libre des songes ?

 

Mon avis, en quelques mots :

Malgré ma lecture un peu mitigée du récent Frontière barbare, du même auteur, je me suis tout de même plongé (après l’avoir déniché chez un bouquineur) dans un nouveau roman (antérieur) de S. Brussolo.

Ce roman qui part d’une excellente idée, dérober des objets dans les rêves, change rapidement d’optique pour finalement se poser, pendant l’ensemble du livre, sur la psychologie du personnage principal et son ressentie par rapport à ces voyages oniriques dans sa vie « réelle ». J’ai donc eu, un peu, l’impression de lire une intrigue à laquelle je ne m’attendais pas mas qui, finalement, recèle pleins de qualités.

Le Syndrome du scaphandrier est donc une dissection d’un de ces voyageurs/voleurs de rêve, en état de manque. L’auteur pose bien ses ambiances et j’imagine que nombreux seront ceux à ressentir la nostalgie de l’enfance, des vieilles rues parisiennes, des petits déjeuners… Sur presque 200 pages, S. Brussolo maîtrise donc ce roman particulier, pour en faire un récit très humain à l’extrême frontière du rêve et de la réalité.

 

Bref :

Un court roman, pleins de qualités, à découvrir !


07/11/2013
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Battling boy #1

 

Résumé :

Dans ce premier épisode, un dieu guerrier expédie son fils, Battling Boy, dans un monde infesté de monstres assoiffés de sang. Il l’y laisse avec une carte de crédit magique et une valise pleine de tee-shirts enchantés. Ses instructions sont claires : ne pas rentrer à la maison avant d’avoir libéré la planète des monstres. C’est une mission difficile, et Battling Boy est persuadé qu’il n’est pas capable de l’accomplir. Mais s’il échoue, personne d’autre ne pourra sauver ce monde !

 

Mon avis, en quelques mots :

Imaginez, un univers où la fille de Batman prend le relais après sa mort, où le fils de Thor descend du ciel pour accomplir son initiation. Imaginez ce monde envahit de monstres. Imaginez cet univers, à la croisée des récits Marvel et DC, débarrassé de tout ce qui rend ces récits trop propres, trop lisses, trop conformistes. Imaginez quelque chose de bien Underground et alors vous aurez une idée de ce que peut être Battling Boy : un pur récit brut !

Battling Boy revient à l’essentiel. Des personnages humains, de vrais combats à la dragon ball, des méchants avec de vrais gueules, un univers sale et corrompu et surtout, une identification immédiate à l’histoire et aux personnages. Paul Pope, avec Battling Boy, revient à l’essence de ce qui fait ce genre de récit, et signe un véritable pied de nez à la production super-héroïque des deux grandes firmes américaines.

 

Bref :

Décidément, Paul Pope nous avait bien manqué. Si vous avez aimé Amer Beton, Battling boy est de la même tenue !


31/10/2013
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Les lames du Cardinal #1

 

Résumé :

1633, sous le règne de Louis XIII. Le Cardinal de Richelieu veille à la bonne marche du royaume de France, de plus en plus menacé par l’Espagne et ses nouveaux alliés : les dragons. Or à situation exceptionnelle, moyens exceptionnels : le Cardinal se voit contraint de faire appel à une compagnie d’élite qu’il avait lui-même dissoute. Sous le commandement du capitaine La Fargue, les bretteurs les plus vaillants et les plus intrépides que possède le royaume sont ainsi réunis pour former à nouveau les redoutables Lames du Cardinal.

 

Mon avis, en quelques mots :

Premier contact avec Pierre Pevel et première lecture d’un roman basé sur les mousquetaires !

La première partie du roman m’a semblé assez difficile d’abord : multiplicité de personnages, actions sautant d’un chapitre à l’autre, un univers un peu plus complexe que le contexte historique avec la griffe noire et surtout, on comprend, sans avoir toutes les clés immédiatement, que des évènements antérieurs ont amené les différents personnages là où ils en sont.

Passé cette première somme d’informations, les rouages prennent place, l’écriture de Pierre Pevel se fait fluide et le roman décolle enfin. Les complots s’expliquent, d’autres apparaissent mais en tant que lecteur, l’architecture se tient et le plaisir est vraiment là. Les personnages sont immédiatement attachants et même s’ils sont un peu caricaturaux (chacun à sa case bien définie), tout cela fonctionne et correspond bien à ce l’on attend pour ce type de roman. Arrivent enfin les combats à l’épée, les sauts de toits en toits et toute l’imagerie de cette époque se restitue à notre esprit pour en faire un pur bonheur de lecture !

 Il ne reste plus qu’à se plonger dans le second volume !

 

Bref :

Des complots, des duels, de la séduction et des personnages charismatiques, Les lames de Cardinal est un pur divertissement, de très haute tenue, qu’il serait dommage de bouder.


31/10/2013
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Scalped #9

 

Résumé :

Dans la crasse et la poussière de Prairie Rose, Red Crow a construit son empire. Mais aujourd’hui rattrapé par les fantômes de son passé, l’heure est venue pour le chef de la tribu Lakota de s’amender. Sous le regard stupéfait de ses associés, il décide de mettre radicalement fin à son trafic de drogue et à ses autres activités illicites. De son côté, Dashiell, lourdement blessé, découvre enfin l’identité de l’assassin de sa mère.

 

Mon avis, en quelques mots :

Neuvième et avant dernier volume de la série orchestrée, avec maestria, par J. Aaron.

Pour rappel (et pour résumer rapidement), Scalped prend place dans une réserve indienne (en Amérique donc) et voit l’enquête de Dashiell, un enquêteur du FBI, infiltré au milieu de la mafia locale, chargé de faire tomber Red Crow le parrain local. Mais, outre ce côté polar, Scalped c’est surtout une vision brutale et réaliste de cet univers où la violence côtoie le désenchantement.

Ce neuvième volume s’ouvre sur une jolie introduction définissant par quelques hors-textes et quelques pages l’identité et les révoltes de la nation indienne. Passé le premier chapitre, le récit reprend là où il s’était arrêté dans le volume précèdent. Les évènements se précipitent un peu plus dans cet avant dernier volume et enfin, les masques (et les corps) tombent.

Difficile d’en raconter plus sans spoiler, mais ce volume est, pour moi, l’un des meilleurs de la série. Toute la brutalité de la série se concrétise et atteint son paroxysme ici. Chaque personnage y dévoile sa seconde nature et, grâce au talent de J. Aaron, le récit s’orchestre parfaitement.

 

Bref :

Ultra violent, ultra réaliste et construit à la perfection, Scalped est un récit brut qu’il ne faut absolument pas rater.


15/10/2013
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Aâma #3

 

Résumé :

Verloc Nim et son frère Conrad partent en expédition pour récupérer la mystérieuse substance aâma, qui a complètement modifié l'environnement de la planète Ona(ji). Alors que le petit groupe progresse dans un univers aussi hostile que stupéfiant, la vérité sur la nature d'Aâma reste inaccessible. Et la réalité a tendance à vaciller.

 

Mon avis, en quelques mots :

Troisième (et peut être avant dernier ?) volume de la série de science fiction réalisée par F. Peeters (Pilules bleues, Lupus…), cet ouvrage nous arrive avec un joli macaron « prix de la série Angoulême 2013 ». C’est la seconde fois, après le formidable Lupus, que Peeters s’essaye à la sf. Tout comme cette précédente série, il ne faut pas voir dans Aâma un grand space opéra, mais plutôt un récit introspectif, onirique, voir philosophique.

Par ailleurs, à la différence de Lupus où l’univers servait de prétexte, dans Aâma, la planète occupe un rôle central. Dans cette optique, l’auteur dévoile tout un panel d’originalités graphiques pour rendre l’environnement vivant et très biologique. Les sensations de touché, d’odeurs et autres sensations physiques transpirent littéralement au travers des cases et rendent l’expérience d’autant plus cohérente.

L’intrigue reste très opaque et, si on commence à cerner un peu plus les contours, il faudra certainement attendre le dernier volume pour que tous les éléments se mettent en place.

Au niveau graphique, comme à son habitude, F. Peeters est un narrateur hors pair, usant de plans pertinents et parfaitement adaptés.

 

Bref :

Un récit assez déstabilisant, qui ne plaira certainement pas à de nombreux lecteurs plus férus de bds mainstream. Pourtant, Aâma est une vraie expérience, originale, au milieu de la production sf en bande dessinée.


15/10/2013
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