Tau Zéro
Résumé :
Terre. XXIIIe siècle. Cinquante astronautes, hommes et femmes, partent pour un impressionnant voyage : rejoindre l'étoile Beta Virginis, à trente-deux années-lumière de la Terre. À bord du Leonora Christina, ils s'apprêtent à effectuer la plus audacieuse des missions : coloniser une nouvelle planète. Mais leur périple ne se déroulera bien évidemment pas comme prévu, et les emmènera loin, beaucoup plus loin qu'ils ne l'avaient imaginé. Jusqu'aux confins de l'univers – et même au-delà.
Mon avis, en quelques mots :
"Tau zéro" est un roman de Poul Anderson (notamment connu pour son cycle de la Patrouille du temps) des années 70 qui a mis un peu plus de quarante ans avant d'être traduit chez nous.
Malgré les critiques élogieuses, n'étant pas particulièrement fan de son cycle le plus connu, j'ai entamé ce Tau zéro avec un certaine appréhension qui s'est rapidement dissipée car, le court roman de Poul Anderson (un peu plus de 300 pages) fait partie de ces livres qui se dévorent d'une traite !
Dans Tau zéro, une cinquantaine de personnes embarquent dans un vaisseau hyper perfectionné pour tenter d'aller coloniser une planète très lointaine. Grâce à des connaissances physiques novatrices, ils vont pouvoir (tenter) d'effectuer ce trajet mais (sinon, ça n'a pas d'intérêt !), tout ne va pas exactement se dérouler comme prévu et nos protagonistes vont se retrouver à dériver dans l'espace, en repoussant de plus en plus les limites de la physique et des rapports humains. Dés lors, en effet, le problème de vie en espace confiné et en groupe va se poser et s'additionner aux autres soucis.
Pour Anderson maîtrise habilement son récit en le saupoudrant, légèrement (on est très loin d'un roman de hard science), de notions de physiques pour le rendre plus crédible. Les relations entre les personnages, quoique vue sous l'œil d'un écrivain des années 70, rend l'ensemble très humain et, après un léger creux au milieu du livre relance l'intérêt pour cette croisière vers l'impossible.
Le final, ambitieux, tient toutes ses promesses.
Bref :
"Tau zéro" n'est peut être pas ce roman de sf ultime comme vanté sur la couverture mais c'est de la bonne sf, comme on les aime ! Un récit qui mêle habilement contexte humain et physique et qui se dévore d'une traite.